Quand j’étais petite, je voulais être policier ou vétérinaire, avoir un bébé à 28 ans et sept chiens. Et puis le temps a passé, un peu, beaucoup, j’ai fait des études de criminologie qui ont débouché sur un emploi dans le social, j’ai eu mon premier enfant à 32 ans et je n’ai actuellement pas de chien… Pour la poursuite de ses objectifs franchement on repassera, je ne me félicite pas ! Par contre, je n’ai pas arrêté de rêver, de me projeter, d’avoir envie, d’imaginer et c’est sans doute là le principal. Bien sûr, je n’ai pas les mêmes attentes qu’à l’âge de six ans mais je continue régulièrement à me dire « quand je serai grande, je ferai telle ou telle chose »… Du coup, je me suis dit que cela ferait un chouette thème d’article et surtout que cela serait l’occasion de coucher mes envies sur l’écran, de les fixer, de ne pas les oublier… Mes 40 ans commencent à approcher tout doucement, c’est un moment rêvé pour se lancer des défis petits ou grands !! Et si vous avez envie de vous prendre au jeu de votre côté, n’hésitez pas à partager votre liste en commentaire ou sur votre blog !! Humour permis, c’est sans doute ce qui nous sauvera du ridicule du temps qui passe…
Quand je serai grande …
Je ferai un voyage à New-York. Dix ans que je l’attends celui-là !! Au départ, c’était le cadeau de Magnus pour mes 30 ans mais le manque de temps, de sous, la venue d’un puis deux minus ont légèrement retardé l’échéance. Heureusement, les 40 ans arrivent et une cagnotte pour partir à New-York me paraît un cadeau rêvé pour une grosse fiesta avec les potes. A mon tour de flâner dans Central Park, de marcher le nez et les yeux en l’air, de partir avec une valise vide pour ramener toutes les fringues du monde et de dévorer des burgers plus gros que moi. Promis, si je finis par y aller un jour, je vous raconte tout !
Je serai zen. Je courrai moins après le temps, je serai moins stressée, j’apprendrai à dire non à certains projets, à rentrer plus tôt le soir et à me poser le week-end… ou pas … En tous les cas, que la vie soit toujours aussi folle ou plus calme, je me fixe comme objectif de prendre les choses comme elles viennent, avec le plus de recul et de calme possible. Je ne sais pas si j’y arriverai mais au moins j’aurai essayé.
Je ferai du sport. Ben oui, j’ai calculé que d’ici deux ou trois ans, les minus seront autonomes et plus raisonnables, moins fatigants et surtout moins énergivores. Si j’arrive à transformer le temps passé à les veiller la nuit, les laver, leur donner à manger, ramasser leurs jouets, préparer leurs vêtements en heures de pratique d’un sport, je pense que je peux au minimum m’inscrire aux JO en 2020 !
Je laisserai s’enfuir les amis ou les potes qui n’en sont pas ou plus… Les jugeurs, les mal lunés, ceux qui ne voient plus que mes défauts, ceux qu’il faut relancer 50 fois pour les voir deux fois par an, ceux qui n’aiment plus tout simplement… Mais je garderai précieusement tous les autres : les fragiles, les fidèles, les nouveaux, les discrets et les rigolos. Et j’organiserai des brunchs, des barbecues et des soupers à n’en plus finir… On refera le monde, on parlera des minus et on se tiendra chaud. Mais les amis qui donnent froid quand je serai grande je n’en aurai plus.
J’aurai une voiture présentable. Non, mais c’est quoi cette poubelle sur roues que je trimballe par monts et par vaux ? Je suis toujours sciée de la propreté des voitures de mes amis même de ceux qui ont eux aussi des petits êtres dégoûtants installés à l’arrière. Il n’y a que les miens qui balancent leurs papiers par terre, foutent de la compote partout et font des miettes entre les sièges ? J’en peux plus de l’état de cette voiture, c’est décidé quand je serai grande j’aurai une voiture de ministre !!
Je ne serai pas une mère-copine. Dans ma tête, une maman c’est une maman. Complice, oui ! Proche, oui mais sans tomber dans un excès qui viendrait brouiller les places de chacun. J’espère que j’aurai pu leur donner assez confiance en eux et en moi pour venir me parler si un coup dur leur arrive mais également pour affronter la vie sans nous. Ce n’est pas toujours facile à encaisser et à mettre en musique mais il me semble que j’aurai réussi ma part du contrat quand j’aurai fait de mes minus des adultes épanouis et indépendants. Je leur souhaite des amitiés à couper le souffle, des amours à tourner la tête et un métier qui les nourrit dans le second sens du terme. La route est encore longue, l’issue incertaine mais je suis sûre que le voyage en vaudra la peine.
J’accueillerai mon beau-fils ou ma belle-fille comme mes parents ont accueilli Magnus. Une reddition et une confiance complète, beaucoup d’affection et de franchise, les ingrédients indispensables pour construire une relation et une famille épanouie. Bien sûr, il y a parfois des frottements ou des incompréhensions mais se sentir accepté, à sa place et aimé sont essentiels pour ce qu’il reste à construire, ensemble.
Je continuerai à rêver, à écrire mentalement « la liste de mes envies » et à me projeter toujours un peu plus loin. J’espère que j’aurai moins d’angoisses liées à la mort mais finalement l’avantage de celles-ci, quand elles ne sont pas paralysantes, c’est de prendre chaque semaine comme si c’était la dernière. Il y a encore tellement de pays à visiter, de conversations à avoir, de repas à finir, d’amis à rencontrer, de minus à voir grandir, je me souhaite de garder la capacité à me coucher chaque soir en ayant hâte d’être le lendemain (sauf quand il y a dentiste).
Et vous, vous ferez quoi quand vous serez grands ?
juin 29, 2016
Et moi..si tu savais comme je voudrais être moins grande!!!…Très beau texte ,bisous.
juin 30, 2016
« je peux même encore citer la liste des races différentes que j’avais prévu d’adopter, je parle des chiens bien sûr » : Limite…
juin 30, 2016
Ah oui ? C’est mal me connaître ! Mais si les esprits chagrins y voient du mal je modifierai tout à l’heure… Merci de l’avertissement… Et vive l’humour !
juin 30, 2016
Blog blog y’a quelqu’un Et quoi? T’as quelque chose contre les chats? 🙂
juin 30, 2016
Idem, sauf que… NY c’est double check 😉 Tu ne regretteras pas ton voyage!